Que d’émotions pendant cette journée de rencontre autour du Prix Goncourt des lycéens !
C’était déjà l’occasion de rencontrer les autres lycéens participants de la région Grand Est et le tout dans le superbe cadre du théâtre du Maillon à Strasbourg.
Nous commençons à bien connaître les romans sélectionnés, les thématiques, les styles d’écriture, les histoires mais il nous restait à rencontrer ceux qui les ont imaginés et écrits. Et c’est toujours très étonnant de voir qui est la personne qui a écrit le livre que nous avons mis des jours à lire…
Deux plateaux se sont succédés et neuf auteurs sur les 14 sélectionnés étaient présents pour échanger avec leurs lecteurs.
Premier plateau :
Après une lecture d’un extrait par une lycéenne, les écrivains ont répondu aux questions des membres du jury. L’émotion était perceptible aussi bien au pupitre que dans la salle que Frédéric Launay le journaliste modérateur a su rapidement détendre. Evidemment chaque auteur a son univers, si différent. Emmanuelle Lambert avec les souvenirs de sa rencontre avec l’écrivain Alain Robbe-Grillet dans « Aucun respect », Thibault de Montaigu pour « Cœur » et son émouvante évocation de son père et de son ancêtre Louis, tombé pendant la Première Guerre Mondiale, Olivier Norek, si charismatique dans son évocation de cet épisode méconnu de la guerre entre la Russie et la Finlande dans « Les guerriers de l’hiver » et Kamel Daoud pour « Houris », très émouvant aussi dans l’évocation de cette guerre civile en Algérie dans les années 1990 et dont il est interdit de parler. Après ce premier plateau, les élèves ont pu échanger directement avec les auteurs pendant les dédicaces – un moment fort apprécié qui se clôt souvent par une photo avec l’auteur.
Deuxième plateau :
L’après-midi, nouveau plateau et nous découvrons cinq nouveaux écrivains. C’est Ruben Barrouk qui ouvre le bal en évoquant l’écriture de son premier roman « Tout le bruit du Guéliz ». S’il évoque le Marrakech de sa grand-mère, il raconte aussi le bouleversement face au succès si soudain de ce premier roman. Rebecca Lighieri, quant à elle, évoque la genèse de son roman « Le club des enfants perdus ». Une histoire tragique qu’elle met en parallèle avec cette génération d’artistes qui ont eu du mal à trouver leur place et qui sont morts jeunes : le club des 27, Kurt Cobain, Amy Winehouse... Hélène Gaudy, dans son roman sensible « Archipels » évoque son père à travers les nombreux objets qu’il a collectionnés et qu’il lui a légués. Sandrine Colette, célèbre pour ses thrillers parfois terribles, évoque la genèse de son roman au titre étonnant « Madelaine avant l’aube » qui emprunte la forme du conte -pas du tout de fées ! Elle évoque aussi son attachement aux animaux et leur importance dans son univers. Enfin Etienne Kern, l’enfant du pays, évoque le personnage d’Emile Coué – un nom indissociable de la fameuse méthode Coué - dont le roman « La Vie meilleure » raconte la destinée. Etienne Kern est un homme très chaleureux et il évoque avec émotion ce pharmacien un peu oublié pour qui, on le sent bien, l’auteur a de l’affection.
Une journée avec des écrivains fort agréable et qui va susciter l’envie de se plonger dans ces romans pendant les vacances qui approchent. Au mois de novembre, il faudra choisir les romans préférés que le représentant de la classe ira défendre aux rencontre régionales à Metz, le 25 novembre !